A l’ombre du cade millénaire de Castelnau-Valence

A l’ombre du cade millénaire de Castelnau-Valence

Admettons, comme nous le proposent les spécialistes, qu’il ait mille ans.

Imaginons nous alors autour de l’an mil.

Nous sommes sous le règne du fils d’Hugues Capet, Robert II le Pieux.

Commençant à se relever des ruines accumulées depuis la décadence romaine, Nîmes construit de nouveaux remparts.

Tout près de là, en bordure d’un champ de Castelnau-Valence, un jeune genévrier oxycèdre, un pied mâle, germe.

Mille ans plus tard, ses racines solidement ancrées dans cette terre de la Gardonnenque, c’est un cade majestueux qui nous accueille au détour du chemin. 9m de haut, 4m80 de circonférence sous la fourche. Le plus vieux de France, et dans le trio de tête pour le pourtour méditerranéen !

Une légende locale veut qu’il ait abrité les premiers amours de Rolland, célèbre chef des camisards, au tout début du XVIIIe siècle, avec une jeune fille du village qui deviendra sa femme. Depuis, pour les habitants de Castelnau-Valence, c’est le cade de Rolland.

Comment a-t-il résisté aux épreuves du temps ? Echappé à la scie d’une des multiples entreprises d’huile de cade ? Une industrie de la garrigue en pleine expansion au XIIIe siècle déjà pour extraire une huile de cade utilisée pour ses vertus antiseptiques de la peau.

Yves Maccagno, spécialiste des arbres remarquables du Gard, n’a pas de réponse à cette question, mais il constate que sur les dix cades les plus gros de France (>1m de diamètre), cinq se trouvent dans le Gard. Tous des pieds mâles.

Quoiqu’il en soit, il est désormais « bichonné » par une association (cvpha) créée pour sa sauvegarde et le voilà aujourd’hui célébré comme arbre remarquable de France grâce à l’association ARBRES.

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