Etude pour le projet de classement du Défilé de Donzère (07/26) – En cours.


Cette étude paysagère est un préalable à la démarche de classement d’un ensemble paysager autour du défilé de Donzère au titre du code de l’environnement.

L’actuel site inscrit qui se cantonne aux falaises ne permet pas de protéger et gérer convenablement un défilé du Rhône qui par définition embrasse les deux rives du fleuve.

L’étude a pour objectif d’identifier les limites paysagères à ce site emblématique.

Structurée en trois phases, elle doit permettre de faire émerger sa valeur et sa perception, en comprendre les dynamiques et le fonctionnement propre et d’en trouver les seuils et contours garants de son intégrité et, enfin, de proposer de premiers axes de gestion pertinents en concertation avec les acteurs du territoire afin de permettre sa valorisation et sa conservation sur le long terme.

Ce travail permettra ainsi de proposer un périmètre et des critères de classement, ainsi que des orientations de gestion pertinentes.

L’ÉMOTION DE LA RENCONTRE ET DU PASSAGE

Faire émerger la valeur paysagère d’un lieu suppose une double lecture sensible et experte du site et de ses fondements, car le paysage est par nature une construction culturelle étroitement liée à notre perception propre.

Un préambule «passages» a ainsi offert une première lecture traduisant pêle-mêle des perceptions individuelles collectives, anciennes, issues de différents passages du défilé (voyageur, train, péniche, fleuve, lumière, vent, temps… ). Car c’est bien la notion de passage qui est à l’origine de la notion même de défilé.

«Nous voudrions transporter le voyageur (en train) au-delà du Rhône, et lui permettre de contempler cette muraille de rochers d’un caractère bizarre ou menaçant, au pied de laquelle serpente la voie ferrée. Nous voudrions qu’il voie à loisir la variété de ces pics fantastiques, le bariolage harmonieux des couleurs de la roche, les genêts d’Espagne, les genévriers-sabines, les chênes verts qui s’accrochent aux fentes et aux talus. Enfermé dans le wagon, il passera devant ces merveilles de la nature, il admirera les rochers de la rive droite et les lointains ; mais tout cela promptement, comme l’éclair ; et c’est tellement regrettable qu’il faudrait, en cet endroit, maudire la vitesse de la vapeur.»

B. Laurens – De Valence à Avignon, par le chemin de fer , L’Illustration, 22 juillet 1854.

 

Maitre d’ouvrage : Direction régionale de l’environnement de l’aménagement et du logement Auvergne-Rhône-Alpes

Groupement : Eskis paysagistes (mandataires) ; Véronique Mure botaniste.


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