Le bois et l’artiste.

Le bois et l’artiste.

« Je perçois, écrivait l’artiste, l’écoulement de l’arbre autour de ma main posée sur son tronc. Le rapport de temps modifié  rend fluide le solide et solide le fluide. La main s’enfonce dans le tronc de l’arbre qui, par la vitesse de sa croissance et la plasticité de sa matière, est l’élément fluide idéal pour être modelé. »*

Le bois serait ainsi, pour lui, non exactement un solide, mais un fluide très lent, modelé par les vents et les saisons, la lumière du soleil, comme un matériau qui se sculpterait lui même en se frottant au monde.²

*Guiseppe Penone, Respirer l’ombre, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, 2008.

² Didier Semin, l’arbre des voyelles, une horloge du temps long. In Jardins n°2, 2011

Ci dessus l’artiste, Constance Fulda, à la Bigotie  : http://constance.fulda.pagesperso-orange.fr/

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