N’allez pas croire qu’une fois l’hiver arrivé, le jardin se passe de vous… Pas du tout…

Cette période de repos, où les arbres sont en dormance, est le bon moment pour intervenir sur les feuillus, aérer leur silhouette, ou réduire le taille. Taillez juste au-dessus d’un bourgeon tourné vers l’extérieur, anticipant ainsi l’orientation de la future branche. Utilisez des outils propres pour éviter de transmettre des maladies, et pour cela nettoyez les lames à l’alcool à brûler.
Par contre, la cicatrisation des plaies avec du goudron, autrefois recommandée, ne l’est plus aujourd’hui. Les spécialistes considèrent qu’il est préférable de laisser la lésion sécher à l’air libre. Quant aux résidus de taille, une fois broyés, ils vous servirons à faire du bois raméal fragmenté (B.R.F.), idéal pour enrichir le sol de vos plates bandes, épandu en couche épaisse.

C’est le bon moment aussi pour traiter les fruitiers contre insectes et parasites avec huiles dites « blanches », spécifiques aux traitements d’hiver, en prenant soin bien sur d’utiliser des produits le moins nuisible possible pour l’environnement et de respecter les doses préconisées. La pulvérisation se fait une première fois en décembre, une deuxième fois en février en diminuant le dosage. Le lait de chaux, badigeonné sur les troncs ses arbres fruitiers, constitue également un traitement d’hiver efficace et peu couteux.

Dans vos massifs de fleurs, repérez les espèces qui disparaissent en hiver, au moyen de petites étiquettes, afin de ne pas les oublier d’ici le printemps.

En cas de grand froid, vérifiez bien les protections autour des plantes les plus fragiles, surtout celles en pot et éviter de marcher sur l’herbe gelée. Vous pourrez éviter que les bassins se fissurent en mettant des objets à flotter avant que l’eau ne soit gelée. Et surtout, pensez aux animaux, aux oiseaux notamment, en vous assurant qu’ils aient de l’eau à disposition et de quoi se nourrir. Des boules de graisse et de graines, achetées dans le commerce ou réalisées soi même, feront très bien l’affaire.

Et puis, si le temps ne permet vraiment plus de mettre le nez dehors, alors il ne vous reste qu’à nettoyer, huiler et ranger vos outils…

Véronique Mure.

Article publié dans le Bufarot, journal culturel d’information du canton de Monpazier