Dans le prolongement de la réflexion conduite ces dernières années et consacrée à la manière dont se conçoit le jardin, le présent séminaire se propose d’aborder la plante dans sa dimension patrimoniale.
D’une manière ontologique, la plante habite le jardin, participe de son récit et de son architecture, se charge d’une mémoire qui lui confère sens et histoire. Le jardinier accompagne les destinées temporelles du végétal, en le conformant à des conditions environnementales évolutives, et composant au gré des découvertes, expérimentations, échanges, brassages et acclimatations.
Il est donc ici question de repenser le végétal, en lui-même, et pour la place qu’il occupe dans ce monde clos et anthropique qu’est le jardin. Un jardin historique est un monument vivant. La plante, vivante et éphémère, héritière de savoirs scientifiques ou symboliques, parfois objet à préserver et sauvegarder, se confronte à l’échelle du temps et au paradoxe d’un patrimoine à la fois immuable et évolutif. Aussi, entre continuité et rupture, est-elle conviée à arbitrer les destinées du jardin, alors conduit à une réécriture de lui-même, ou à une réinterprétation accordée désormais à notre rapport obligé à la nature.
Ces réflexions, induisant de nouvelles problématiques qui nécessitent de reconsidérer les méthodologies et mises en application, trouvent une fois de plus en Provence illustration et justification.
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