Des nouvelles des prairies fleuries de la Bigotie.

Des nouvelles des prairies fleuries de la Bigotie.

 

Les prairies fleuries sont toujours à la mode. Quelque soit le nom quelles portent, jachères fleuries, faunistiques, apicoles, on les voit fleurir tous les printemps en bord de route, dans les parcelles agricoles ou dans des milieux plus naturels, composées par quelques espèces colorées (cosmos, zinnias, bleuets à fleurs doubles) dont l’attraction visuelle est malheureusement inversement proportionnelle avec leur intérêt pour la biodiversité…

Enervée par cette mode qui s’apparente souvent à de l’affichage, j’ai résolument décidé depuis l’année dernière de laisser tomber la panoplie des espèces horticoles pour me concentrer sur les fleurs sauvages et colorées, trouvées dans les près et bords de chemins environnants. Il s’agit alors d’en exploiter les qualités, en place ou dans des situations nouvelles. Testées en 2009 dans les plates bandes avec des semis de pois vivaces, achillées mille feuilles et fenouils récoltés à proximité, ces compositions présentent maints avantages : bonne adaptation des plantes au site (sol et climat), belle vigueur, peu d’entretien.

Dans les près, grâce à des fauches calées sur le cycle de vie des espèces qui y poussent, les floraisons ont également explosé au printemps. Au mois de juin les prés se sont colorés de blanc avec une « mer » de Marguerittes des champs (Leucanthemum vulgare), ou encore de bleu grâce à la Sauge des près (Salvia pratensis). En cette fin du mois de juin c’est le bleu de la Vipérine commune (Echium vulgare) qui prend le relais, en compagnie de l’achillée mille feuilles (Achillea millefolium) ou encore du Bouillon blanc dont les grandes hampes florales d’un jaune éclatant émergent du lot. Pas moins d’une cinquantaine de variétés d’annuelles ou de vivaces s’épanouissent ainsi librement dans les prés de la Bigotie pour donner des compositions changeantes mais toujours subtilement colorées.

Par contre le résultat du test de carré fleuri semé à l’automne 2009, mélangeant des semences récoltées dans les prés et des mélanges du commerce, même s’ils sont d’un bel effet, ne donnent rien en matière d’essences locales. Doit on mettre en cause le pouvoir germinatif des semences sauvages dont les semenciers nous assurent qu’il est proche de 0. Peut être aussi un manque d’application de ma part dans l’opération de récolte et de tri des graines. Le temps est venu de préparer le semis de l’automne 2010 en récoltant avec plus de sérieux cette fois de nouvelles graines.

 

 

 

 

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Ils sont 2 commentaires

  1. Chantal

    Bonjour,

    Chez moi (dans la Drôme) les paysans de jadis ensemençaient leurs prairies en épandant des brisures de foin qu’ils appelaient du « fond de fenière ».
    Cordialement,

    Chantal

    PS : je viens de découvrir votre site qui me semble très intéressant…


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