Triste spectacle qu’une mare sans eau… Pour la deuxième année consécutive, la mare au bas des prés de la Bigotie est à sec et ce, dès le mois de juillet. Heureusement sur ses berges, les grandes hampes florales roses des épilobes (le Laurier de Saint Antoine), de la salicaire (l’herbe aux coliques), ou encore du chardon à foulon, égayent le lieu.
En cette mi juillet, le chardon à foulon, Dipsacus fullonum, commence à fleurir. Et de son mètre cinquante de haut, on le remarque ! Bien que tout en épine et d’allure un peu rustre, ce cardère sauvage (et non pas un chardon comme son nom commun pourrait le laisser croire), de la famille des « Dipsacacées », se révèle être une merveille de délicatesse à l’observation.
Les feuilles opposées par paires le long de la tige, sont soudées par leur base deux à deux et forment une cuvette dans laquelle l’eau de pluie s’accumule, d’où son joli nom de « cabaret des oiseaux » ou « baignoire de Vénus ».
Le capitule floral, quant à lui, en forme de tête allongée, avec sa couronne de fleurs roses, n’a pas son pareil pour capter les rayons du soleil.
Depuis l’antiquité, une variété de cardère cultivée aux têtes allongées, et aux pointes recourbées vers le bas, était utilisée dans l’industrie lainière pour la finition à la main des draps de laine. Ainsi cardait-on la laine. Au XIXe siècle, les machines à lainer comportaient encore des peignes en cardères. Cette utilisation déclina, la cardère ne fut plus utilisée que pour des marchés de niches (étoffes particulières) puis sa culture cessa et la plante disparue… mais pas totalement semble-t-il !!! La Hulotte, revue naturaliste bien connue, diffuse des graines de la variété retrouvée…
Pour participer à son sauvetage vous pouvez créer dans votre jardin un îlot-conservatoire de Cardères ! Pour obtenir gratuitement un sachet de graines de Cardère cultivée et des conseils de culture, il vous suffit donc de contacter « La hulotte ». Ci dessous la page des cardères sur leur site internet :
http://lahulotte.fr/cardere_cultivee.
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