Ce jardin ainsi livré à lui-même depuis plus d’un demi-siècle était devenu extraordinaire et charmant. (…) Le jardinage était parti, et la nature était revenue. (…) Rien dans ce jardin ne contrariait l’effort sacré des choses vers la vie (…) Ce jardin n’était plus un jardin, c’était une broussaille colossale, c’est-à-dire quelque chose qui est impénétrable comme une forêt, peuplé comme une ville, frissonnant comme un nid, sombre comme une cathédrale, odorant comme un bouquet, solitaire comme une tombe, vivant comme une foule.(…) et la vieille grille rouillée avait l’air de dire: ce jardin est à moi…
Victor Hugo, Les Misérables
In exposition « Jardins » – Grand Palais – Paris 2017
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