épinons nos jeunes plantations…

épinons nos jeunes plantations…

« Epinage » : nm (é-pi-na-j’)

  • Épines qu’on lie autour d’un jeune arbre pour le protéger dans sa première croissance. (Littré)

Au XVIIIème siècle les instructions de plantations remises aux jardiniers de grands domaines préconisaient d’entourer les jeunes plants d’une « haye vive ou sèche, au meilleur marché que faire se pourra. » ou encore que les arbres qui sont exposés au passage des bestiaux, soient entourés d’épines attachées solidement.

Les ouvrages de culture de  cette époque en conseillent tous la pratique :

André Thouin dans ses cours de culture de 1845 dit à ses lecteurs : « il faudra encore, dans les lieux accessibles aux bestiaux ou aux bêtes fauves, entourer le tronc de rameaux très-épineux, maintenus solidement par des liens d’osier…« 

Le « Manuel d’arboriculture des ingénieurs des plantations d’alignement, forestières et d’ornement »  de 1865  d’A.Du Breuil explicite la méthode : « On enveloppe les tiges avec de jeunes branches bien ramifiées, appartenant à une espèce à bois dur et épineux. Les plus convenables sont l’aubépine et le prunellier (Prunus spinosa) qui croissent spontanément dans toutes nos forêts. Ces branchages placés depuis la base de la tige jusqu’à un mètre soixante dix du sol environ, sont fixés au moyen de trois liens en fil de fer. On entretien cet épinage pendant trois ans, et l’on remplace les ligatures chaque année, afin qu’elles ne gênent pas le grossissement de la tige. »

L’épinage est une technique aujourd’hui oubliée qui me parait  cependant toujours fort utile face aux dégâts des lapins, lièvres et chevreuils sur les troncs de nos jeunes arbres. Nous en savons quelque chose à la Bigotie !!! Et puis elle est certainement plus esthétique que l’emploi des filets « anti-lapins » en plastique de couleurs souvent affreuses.

Remettons l’épinage au goût du jour ! Lançons la mode !!!

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