Une tulipomanie qui n’en finit pas…

Une tulipomanie qui n’en finit pas…

Déjà la tulipomanie ottomane…

Commençons à nous plonger dans l’univers des botanistes européens du XVIe. Les Pierre Belon, Augier Ghislain de Busbecq,  Charles de l’Ecluse ou encore Joseph Pitton de Tournefort le siècle suivant… partis à la découverte du monde Ottoman de Soliman le Magnifique, et de toutes ces plantes décrites par Théophraste ou Dioscoride dont ils avaient étudié les écrits. Ils y découvrirent le culte de la tulipe, et maintes autres bulbeuses, les floraisons du lilas ou de l’arbre de Judée, l’ombre du platane… Et voulurent les ramener toutes dans leurs bagages.

Il y a mille ans, les Turcs en appréciaient déjà la beauté et cultivaient la tulipe dans leurs jardins ; elle représentait pour eux l’amour parfait et à Constantinople, en avril, une fête était même célébrée en son honneur.

Dans l’ancienne Perse comme en Turquie, ses bulbes jouaient un rôle crucial dans les échanges commerciaux. Les poètes persans célébrèrent la rose et la tulipe dès le XIIIe siècle. Ils décrivirent des jardins imaginaires peuplés de tulipes multicolores et de roses parfumées.

Le mot tulipe dérive du turc tülbend et du persan tulipan qui signifient « turban ». Dans des chroniques persanes du XIVe siècle, les turbans jaunes et rouges des soldats sur les champs de bataille étaient comparés à d’immenses champs de tulipes.

Pour l’Empire Ottoman la tulipe est l’objet d’un véritable culte. Elle ornait les robes de brocart de Soliman le Magnifique (1494-1566), les tapis de ses palais, les vases précieux, les chanfreins de ses chevaux. Sous son règne, les jardins de l’empire ottoman, de l’Égypte à la Crimée, de l’Inde aux Balkans, se couvrirent de tulipes. Des vases furent spécialement créés pour elle. Les laledan au col long et effilé destinés à recevoir une fleur solitaire.

Les décors des céramiques damascènes puisent dans l’immense réservoir de motifs de la céramique d’Iznik. Les motifs floraux naturalistes qui font leur apparition dans la céramique d’Iznik dès le deuxième quart du XVIe siècle ont été abondamment repris dans les pièces de forme syriennes.

Avec le XVIe et XVIIe siècle le décor oriental se naturalise par une observation plus vrai de la flore, restreinte à un très petit nombre de types : la rose, la jacinthe, la tulipe, l’églantine, l’iris, le jasmin, l’œillet et la fleur de pêcher. Ce qui est alors remarquable et ce qui fait de ce moment l’un des plus rares de l’art oriental, c’est la simplicité avec laquelle le dessin est exprimé. Les longues tiges décrivent des arabesques ; les étoffes seront de grands jardins où poussera librement une flore touffue.

Le style saz s’applique à la fois au roseau et à l’image d’une forêt enchantée. Monumental, exubérant et inventif, le décor de style saz emplit l’espace, ignorant souvent les limites entre fond et marli. Élaboré au XVIe siècle par les miniaturistes de l’atelier impérial à partir d’éléments originaires d’Asie centrale et d’Iran. Il associe la feuille souple allongée et dentelée, dite saz, à des fleurs recréées, épanouies, composites ou écailleuses et à des fleurs réelles : tulipes, oeillets, jacinthes…

Les compositions axées s’épanouissent à partir d’une touffe de feuillage, mais ne respectent qu’en apparence la symétrie.

Des motifs empruntés à la Chine – nuages, rubans, rochers et vagues – réinterprétés selon le goût ottoman, décorent également les céramiques.

Il semble que le rêve de l’inde, ce grand amour de l’homme pour la nature, est parvenu jusqu’aux plateaux de l’Iran, pour rafraîchir une inspiration épuisée par tant de siècle d’art hiératique

Les naturalistes explorateurs

La première impulsion de l’envie de fleur qui va s’abattre sur l’Europe de la Renaissance vient de ces explorateurs-savants qui, tel le fameux naturaliste Pierre Belon, se sont donnés pour tâche d’enrichir les jardins de leur pays. Celui-ci entreprend en effet au cours des années 1546-1549 un voyage à travers la Grèce, la Turquie, l’Égypte et l’Italie, où l’observation et la collecte de plantes et de fleurs occupent une place essentielle, avec publication à la clé.

La dimension scientifique de ses pérégrinations ne fait pas de doute, mais il est aussi animé par une ambition très concrète : remédier à la pauvreté des jardins français en se proposant de fournir lui-même les pépinières royales en arbres et plantes encore inconnus dans son pays.

Malgré un passage dans la contrée originelle de cette fleur appelée à une si grande vogue en Europe, Pierre Belon ne peut se targuer d’avoir été le premier à l’y observer, ce que ne manque pas de faire son heureux découvreur, brillant représentant de ce groupe florissant des amateurs éclairés. Ambassadeur de l’empereur Ferdinand I à la cour de Soliman le Magnifique, Ogier Gislain de Busbecq (1522-1592) s’intéresse aux curiosités naturelles. Sa correspondance relate comment lors d’un voyage entre Andrinople et Constantinople en 1544, il remarque pour la première fois des tulipes, mêlées à des narcisses et jacinthes. Intrigué et désireux de faire connaître sa trouvaille, il s’en procure des graines qu’il envoie dans son pays d’origine. Les réseaux de spécialistes et connaisseurs européens prennent alors le relais, par le biais de l’un de ses nombreux correspondants, le célèbre botaniste Charles de l’Écluse (1526-1609), dit Clusius. Ce dernier rapporte dans son Traité sur les tulipes comment Busbecq lui confie à Vienne en 1573 un stock de graines afin d’en tenter la culture. Des soins répétés et patients — sept ans sont en effet nécessaires pour obtenir une tulipe à partir des graines — sont finalement couronnés de succès : Clusius sera l’un des premiers à en suivre minutieusement l’évolution et à en donner un compte-rendu dans son ouvrage.

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L’essor des fleurs de jardin. 

Les premiers pas des tulipes dans les jardins européens s’inscrivent dans le contexte du  développement de l’intérêt et des savoirs botaniques. Marquée par un net renouveau depuis le début du XVIe siècle, l’activité botanique se nourrit d’échanges entre spécialistes, de publications et de sujets d’études sans cesse enrichis par la multiplication des voyages d’exploration. Encore bien souvent des praticiens, tels que médecins et apothicaires, ces amateurs de plantes se sont longtemps consacrés aux seules plantes utilitaires, leur réservant tout l’espace des jardins botaniques qui essaiment dans toute l’Europe.

Au delà de l’histoire de son introduction,  le « parcours » de la tulipe en Europe est considérée comme révélatrice de l’essor de l’horticulture et de la valorisation de la valeur esthétique des fleurs par la société européenne des XVIe et XVIIe siècles. On assiste là à « un renversement majeur de la culture des fleurs où la dimension religieuse s’efface peu à peu au profit d’une valorisation toute profane qui, dans le cas des tulipes, se déploie sous l’aspect scientifique, esthétique et ludique, ce dernier ouvrant vers l’économique » (JJ Goody, la culture des fleurs ).

Les traits botaniques propres à cette fleur en font vite une figure obligée des tableaux des Vanités et elle trône dans nombre de ces compositions picturales où elle symbolise idéalement la brièveté de la vie et la vanité des biens. Les peintres jouent de son apparence flatteuse, dénuée de tout prolongement olfactif, pour stigmatiser la futilité et l’absurdité des passions humaines : la fascination exercée par sa corolle est une nouvelle démonstration de l’« égarement » dont font preuve jusqu’aux banals amateurs de fleurs.

Pour répondre à l’attention croissante portée à la beauté des fleurs se répand une nouvelle catégorie de jardins, le jardin d’agrément, qui accompagne désormais tout hôtel aristocratique. L’un des plus prestigieux de ces « jardins de plaisir », selon l’expression d’André Mollet qui leur consacre de nombreux traités, celui de l’hôtel de Rambouillet, sait mettre en scène les nouveautés rapportées par les voyageurs et acclimatées par les spécialistes.

La seconde moitié du XVIe siècle marque une rupture avec la relative stabilité des fleurs connues durant le Moyen-Age.

Stimulées par les périples entrepris sur le pourtour méditerranéen, les « découvertes » de nouvelles plantes mettent en branle de véritables réseaux à l’échelle européenne : on les voit clairement se mobiliser dans le cas des tulipes.

Correspondances et mémoires permettent de suivre la rapide diffusion de cette fleur dans les jardins des spécialistes puis des riches amateurs, qui ne possèdent pas la patience d’un Clusius et privilégient les envois sous forme de bulbes. Les publications savantes font très vite écho aux floraisons obtenues dans les jardins botaniques : toutes leurs caractéristiques sont exposées avec force détails dans les traités ou herbiers.

Dans ce marché éditorial en plein essor s’impose très vite la gravure comme moyen privilégié de rassembler toutes ces informations et la multiplicité des titres et des planches reflète celle des variétés de tulipes : les spécialistes s’accordent pour attribuer au De Hortis Germaniae Liber de Konrad Gesner (1516-1565), paru en 1561, la première planche illustrée de tulipes.

A cette facette proprement scientifique de ces ouvrages fait pendant une facette plus mondaine, en liaison avec les jardins d’agrément où la tulipe se taille très vite la part du lion. La rapidité de la diffusion de cette fleur dans les jardins se traduit par la multiplication des florilèges, recueil de plantes choisies pour leurs qualités ornementales et qui donc satisfont un plaisir esthétique, mais qui en même temps rassemblent des informations précieuses pour tous les « fleuristes » qui prisent les tulipes. Certains privilégient les fleurs récemment acclimatées, tel le très diffusé Hortus floridus de Crispin de Passe (v. 1574-1637) qui parmi les plantes à bulbe, accorde une bonne place aux tulipes dès 1614. D’autres se consacrent aux richesses d’un jardin réputé et fonctionnent comme un catalogue, à l’exemple du florilège de Pierre Vallet, Le Jardin du Roy très chrestien Henri IV qui regroupe les plus belles fleurs du jardin que Jean Robin (1550-1629), puis son fils Vespasien (1579-1662), soignent pour la plus grande gloire du roi, à l’emplacement de l’actuel jardin des Tuileries. Dans sa réédition de 1623 Vallet introduit des planches consacrées aux tulipes, marquant ainsi leur succès dans la capitale française.

Parmi ces ouvrages où les préoccupations botaniques et esthétiques sont encore souvent mêlées, et où l’illustration prime, se dégage assez vite un lot de titres qui se consacrent exclusivement aux tulipes. Le nombre de variétés s’accroît à un tel rythme et le goût pour cette plante est si marqué, qu’on peut en faire l’objet de publications spécifiques, tel le Floriste français de Charles de La Chesnée Monstereul, publié en 1654 à Caen, le premier repéré. Dans ce nouveau secteur éditorial des ouvrages de référence, tel le Traité des tulipes du Père d’Ardène, circulent dans toute l’Europe et s’imposent dans les bibliothèques des amateurs. A visée beaucoup plus pratique, certains de ces « tulipbooks », selon l’expression hollandaise, de la taille de la main, font office de catalogue de vente ou d’achat, permettant de localiser chaque spécimen célèbre.

Le critère fondamental d’appréciation reste la couleur et sa répartition sur la corolle. Des deux grandes catégories de tulipes, unies et panachées, seules ces dernières font la réputation d’un jardin. Car l’attrait exercé par cette fleur tient moins à ses formes qu’au mystère qui préside à la distribution des teintes sur les pétales. D’emblée les botanistes et les amateurs se sont trouvé confrontés aux caprices de la nature. Des bulbes, fleuris sous forme unie une année, peuvent donner des corolles panachées l’année suivante, sans qu’on puisse ni prévoir, et encore moins décider du résultat du panachage. Plus troublant encore, les graines d’une même tulipe, plantées en même temps dans des conditions identiques et avec les mêmes soins, donneront naissance à des fleurs au panachage différent, comme le remarque impuissant le savant Clusius. La multiplication des variétés qu’autorisent ces aléas du panachage entretient le zèle des collectionneurs de tulipes, qui doivent sans cesse être à l’affût de la dernière fleur mise au point.

Mais l’amateur ne se contente pas d’attendre le bon vouloir de la nature et malgré une ignorance totale du facteur déclencheur de ces transformations (fruit de la présence d’un virus, le potyvirus, appelé aussi « virus de la mosaïque de la tulipe ») met en oeuvre les procédés les plus extravagants pour tenter d’en infléchir le cour. A l’image de nombreux autres expérimentateurs, J. Boyceau de la Baraudière s’est forgé son opinion sur la méthode la plus efficace pour obtenir les panachages les plus recherchés. Dans la réédition de son Traité du jardinage de 1689, il ajoute donc un « Traité des tulipes et de la manière de les faire panacher » qui est parcouru avec grande attention par les amateurs.

Cadre d’une collection doublement éphémère et fluctuante, le jardin se fait donc aussi le terrain d’un nouveau type d’expérimentation, où l’on tente de rivaliser avec la Création pour pouvoir attacher son nom à une variété nouvellement mise au point, en même temps qu’on savoure le jeu piquant de la surprise et du hasard. Peu respectueux de certaines réalités botaniques, Alexandre Dumas a su parfaitement incarner dans son roman La Tulipe noire la fébrilité et l’ivresse qui gagnent tout « grippé des tulipes » sur le point d’obtenir une variété inédite. Au fur et à mesure que de nouvelles tulipes s’épanouissent dans les jardins s’exacerbe la concurrence entre les amateurs dont l’aspiration ultime est de trouver la tulipe qui n’existe pas encore.

Le plaisir esthétique sans cesse renouvelé que procurent les tulipes tient donc pour une large part au hasard et aux caprices de la nature, au jeu patient qui peut s’instaurer dans le cadre des parterres, aux pronostics qu’on s’efforce de faire aboutir. Le jeu et l’incertitude : ne manquent plus que le pari et les spéculations pour que ces fleurs investissent une sphère qui leur est a priori étrangère, celle de l’argent. Certes, autour de cette demande soutenue, un secteur commercial s’est organisé et développé, mais si l’on a pu parler de « folie des tulipes » c’est que dans une partie de l’Europe, en particulier en Hollande, l’attrait scientifique et esthétique pour cette fleur ont été proprement submergés par une frénésie d’échanges et de transactions financières.

Naissance d’une bulle spéculative.

Comment s’opère ce passage des tulipes des banales plates-bandes à une véritable « bourse » d’échanges ?

Désirant profiter à leur mesure de ce florissant commerce, des intervenants très divers, issus parfois des catégories les plus modestes, rivalisent avec les horticulteurs patentés. Mais face à une demande soutenue tout au long des années 1620, les transactions prennent une ampleur imprévue et des prix en pleine ascension suscitent l’émergence de pratiques nouvelles. Les échanges se font au sein de « collèges » réunis dans des auberges particulières; la pesée des bulbes requiert dorénavant des gestes habituellement réservés aux métaux précieux; des notaires spécialisés rédigent les contrats de vente; des banquets marquent la clôture de ces réunions où se forge une sociabilité « tulipière ».

Si le développement initial de ce marché des tulipes répondait à une demande réelle et se nourrissait de l’aptitude horticole à en faire un produit domestiqué et donc reproductible, dès le tout début des années 1630 les transactions perdent tout lien avec devenues un simple prétexte.

Sur un marché structurellement à terme (du fait du caractère saisonnier de la culture des tulipes), les échanges dépassent très largement les volumes réels des fleurs disponibles, et circulent de mains en mains des papiers qui ne trouvent plus qu’un très lointain écho dans les parterres des jardins de Hollande.

Le catalogue de P. Cos, un fleuriste de Haarlem, recense le nom et le prix des bulbes sur le marché en janvier 1637 (cf page suivante). La plus chère était la Vice-Roi, une tulipe pourpre vendue 3 000 florins et même 4 200 florins — un gros bulbe. Le prix le plus élevé, attesté dans les contrats notariés, fut atteint à Alkmaar, le 5 Février 1637, par le bulbe d’une tulipe pourpre, l’Admirael van Enkhuizen (avec un petit oignon), vendu pour la coquette somme de 5 200 fl. Pour donner un ordre de grandeur, 1 000 florins pouvaient alors acheter 25 000 livres de pain de seigle ou une petite maison à Haarlem ; un marchand aisé pouvait gagner 1 500 à 3 000 fl par an, un maître charpentier environ 300 fl., et le professeur Clusius, de l’Université de Leiden, percevait un traitement de 750 fl par an.

La spéculation effrénée trouve son terme logique dans un brutal retournement de la tendance au tout début de 1637 : la confiance envolée, la demande se tarit, les prix s’effondrent, des faillites retentissantes défraient la chronique.

Car pour mobiliser des sommes qui montent au plus haut point du cycle, pour une très rare Semper Augustus, avec ses flammes rouges sang sur fond blanc, par exemple, à plusieurs milliers de florins, certains ont mis en jeu tous leurs biens et se retrouvent ruinés en 1637. Les États de Hollande doivent peser de tout leur poids pour tenter de rétablir la situation et limiter l’ampleur du désastre.

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Stigmatisant la « folie » qui a entraîné dans sa course une bonne part de la société hollandaise, Jan Brueghel le Jeune compose une décapante Allégorie du commerce de la tulipe : les différents moments de ce marché débridé sont représentés autour d’une représentation triomphante d’une Viceroy, entourée comme une déesse par de fervents zélateurs, qui sont des singes…

Ces débordements ne sont pas l’apanage des seuls Pays-Bas et sans atteindre la même ampleur gagnent aussi l’Angleterre ou la France.

La fascination exercée par les tulipes étant retombée, quelques périodes de résurgence d’un goût prononcé pour cette fleur ne contredisent pas l’achèvement d’un cycle qui réintègre la tulipe dans le lot commun des plantes cultivées dans les jardins européens. Durant les années 1703-1730 elles donnent leur nom à l’« Ère des tulipes » en Turquie et font l’objet d’une fête tous les ans au mois d’avril sous l’égide d’un « maître des fleurs ».  En Angleterre, des associations — telle la National Tulip Society fondée en 1849 — et des concours s’organisent autour de cette fleur. Mais elle ne jouit plus d’une conjonction de facteurs aussi favorables qu’au XVIIe siècle, qui lui a assuré une exceptionnelle durée de présence sur le devant de la scène européenne. Le ressort de la nouveauté, de la rareté et de la création ne joue plus, après plusieurs siècles de culture intensive, et surtout depuis le XIXe siècle le mécanisme du panachage est enfin maîtrisé. Si la fascination pour la tulipe avait survécu à l’effondrement de la spéculation, l’éclaircissement du mystère de sa floraison en fait une fleur comme les autres, digne d’intérêt certes, mais non plus de folie.

Pourtant en cette saison aux Pays-Bas, une impression de folie de la tulipe flotte dans l’air…

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