Le jardin dormait encore. Je lai surpris, (…). Je lai vu sans qu’il s’en doute. C’est beau, un jardin qui ne pense pas encore aux hommes. (…)
Dans les champs, c’était tout mouillé, et cela attendait. Tout attendait. Je faisais un bruit énorme toute seule sur la route et j’étais gênée, parce que je savais bien que ce n’était pas moi qu’on attendait. Alors, j’ai enlevé mes sandales et je me suis glissée dans la campagne sans qu’elle s’en aperçoive.
(J. Anouilh – Antigone)
Très beau texte … Si tout le monde pouvait penser la même chose … et agir de la même façon