« A notre avis, la porte donnant accès au récit du paysage se situait dans les parages. Nous ne la cherchions plus : par des chemins détournés les perspectives auxquelles normalement elle donnait accès nous étaient livrées, brutes, brouillées, dans le désordre des fièvres et des jeux. Mais cela n’avait pas d’importance. Nous savions désormais qu’il serait impossible d’arracher l’homme au territoire auquel il se livrait intimement. La nature était faite de cette farouche et résistante imbrication. Nous apprenions aussi qu’au plus sec des apparences, au plus désenchanté du regard, existe à l’évidence, en puissance ou en véritable naissance, une terre fertile, un jardin à venir. »
Terres fertiles
Photographies de Stéphane Spach – Textes de Gilles Clément
1999
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