Entre croyance et superstition : Ces plantes qui nous accompagnent tout au long des fêtes…

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Comme tous les ans, j’ai mis des lentilles à germer dès le 4 décembre, début de l’Avent, dans l’espoir d’avoir de l’argent toute l’année ; à la veille de Noël j’ai décoré un sapin, mis trois brins de petit houx sur ma table et une buche de fruitier dans la cheminée… Mais je sais qu’il me faudra attendre le nouvel an pour pendre le gui de l’an neuf sous lequel nous nous embrasserons, au risque, qu’installé avant, il me porte malheur…

Blé ou lentilles, sapin, bûche, houx, fragon, gui, indissociables des célébrations des fêtes de fin d’années, chrétiennes ou païennes, de l’une à l’autre bien souvent, entre Noël et jour de l’an, au cœur du solstice d’hiver. Un solstice d’hiver à l’origine de tout ça justement…

En cette fin décembre, où les nuits sont à leur apogée, il est temps de célébrer une renaissance, un renouveau ! Le triomphe de la lumière sur les ténèbres !

Selon leur état, arrivé le 25 décembre, mes coupelles de lentilles feront présage pour la prospérité de toute la famille pour l’année à venir.

« Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! »

Une verdure renaissante antithèse de la bûche qui brûle dans l’âtre au même moment.

Le cacho-fio, une branche d’arbre fruitier posée dans la cheminée avant de s’attabler pour le Gros Souper, brûle lentement jusqu’à l’épiphanie. Un rite du feu caché qui présage le retour du feu neuf, le feu du premier soleil de la nouvelle année.

Cacha-fio nous mettons

Cacha-fio nous posons

Dieu nous fait la grâce de voir l’an qui vient

Et si nous ne sommes pas plus nombreux que nous ne soyons pas moins !

Le sapin de Noël, arbre au feuillage persistant au plein cœur de l’hiver, décoré avec des fruits, des fleurs et du blé, est depuis l’origine des célébrations du solstice d’hiver, symbole de vie et de renaissance.

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Le houx, le vrai (Ilex aquifolium) ou le faux (Ruscus aculeatus), le fragon provençal, participe lui aussi à la fête. Les druides croyaient que le soleil ne quittait jamais ses feuilles vertes et luisantes. Les anciens croyaient aussi que par ses feuilles épineuses, il repoussait mauvais esprits, sorcières et foudres du ciel. Grâce à cela, il nous amène bien être, chance et prospérité. Offert à Noël dans une boite, mais ouvert simplement le 1er janvier, il peut même donner un pouvoir accentué à celui qui le reçoit.

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Et c’est le gui qui clôture le rituel. Au cours de la sixième nuit du solstice d’hiver, la première de l’année celtique, la « nuit mère », un druide vêtu de blanc s’enfonce dans la forêt pour y cueillir le gui sacré du chêne avec une serpe d’or. C’est à ce moment là, précisément qu’il est au sommet de sa vitalité, que ses petits fruits blancs et translucides, comme des lampions, arrivent à maturité. Contraste étrange de la manifestation de la vie dans ce repos hivernal généralisé. Le gui (Viscum album), encore un symbole de lumière, associé à la naissance et à la renaissance, en ce premier jour de l’année, jour de la Saint Sylvestre.

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