C’est le printemps !!! Que du bonheur…

C’est le printemps !!! Que du bonheur…

Le printemps est là !!! Enfin, c’est comme si… Etymologiquement le premier temps (prin-temps), c’est la saison du renouveau de la végétation. Et pour les Romains mars, était même le premier mois.

Partout les bourgeons débourrent, les fleurs s’épanouissent, le vert tendre des jeunes feuilles égaye les paysages… en un mot la nature se réveille après des mois de frimas et la sécheresse persistante.

C’est un fait, on va vers les beaux jours…  et cela nous met de bonne humeur forcément…

Mais que se passe-t-il pour tirer ainsi la nature de sa torpeur hivernale ? Il se passe deux choses  essentielles : la température augmente bien sur, mais aussi la durée des jours s’allonge.

Intéressons nous un peu au photopériodisme.

Dès le mois de mars, sous nos latitudes, l’allongement des jours devient vraiment sensible. C’est un des facteurs les plus importants dans le réveil de la nature au printemps.

Nous le savons bien, au plein cœur de l’hiver, les nuits sont deux fois plus longues que les jours et notre moral est souvent en berne.  C’est le fameux SAD (Seasonal Affective Disorder), le trouble saisonnier de l’humeur, si bien décrit par Martin de la Soudière.

Mais dès que les jours rallongent, tout rentre dans l’ordre, comme en témoigne le poète :

Y a d’la joie

Bonjour bonjour les hirondelles

Y a d’la joie

Dans le ciel par dessus le toit

Y a d’la joie

Et du soleil dans les ruelles

Y a d’la joie

Partout y a d’la joie

Charles Trenet

Chez les végétaux, les scientifiques ont démontré que le passage en jours longs active des mécanismes biologiques et physiologiques forts complexes et pas toujours bien connus, qui déclenchent la mise à fleur et les feuillaisons.

La longueur des jours, qui varie ici avec le rythme des saisons, de 8h en plein hiver à 16h l’été, est donc un véritable régulateur des rythmes des plantes. On appelle cela la photopériodisme.

Mais à observer la nature de plus près, nous voyons bien qu’expliquer son réveil par le seul allongement des jours ne suffit pas.  Si c’était le seul paramètre en cause, toutes les plantes fleuriraient ensemble et ce n’est pas le cas… La laurier rose, le baguenaudier ou encore le lagerstroemia fleurissent en été et les chrysanthèmes, le lierre et l’arbousier en automne…

En fait, les plantes ont aussi des rythmes internes, souvent masqués par le rythme des saisons propres à chaque espèce.

Chez les végétaux des climats à forte saisonnalité, les potentialités de croissance ne sont jamais pleinement exprimées. Elles sont contrariées par des facteurs limitant comme le froid ou la sécheresse. De nombreuses expérimentations montrent que les plantes misent dans des conditions de climat uniformes et non limitantes poussent par vagues régulières et beaucoup plus fréquentes qu’en milieu naturel. Ainsi le chêne vert, sur lequel on peut observer jusqu’à quatre pousses annuelles, mis dans des conditions uniformes, peut présenter jusqu’à 14 poussées par an.


Martin de la Soudière, Au bonheur des saisons. Voyage au pays de la météo, (Paris, Grasset, 1999)

Vous aimerez aussi

Il n'y a pas de commentaires