Planté depuis 4 ans dans les jardins de la Bigotie, mon Clerodendron trichotomum fleuri enfin.

Ce petit arbre de la famille des Verbenacées, au feuillage caduque, est réputé très poussant. Et pour ne rien gâcher il est de culture facile, aime plutôt la mi-ombre à l’abri des vents froids,  se plaît dans n’importe quelle terre assez drainante et humifère, est résistant aux insectes et maladies, et est rustique jusqu’à -20°C… Un arbre comme on les aime !

Mais c’est pour ses qualités odoriférantes et la beauté de ses fruits que j’ai eu un coup de cœur pour lui.

En cette mi aout, sa floraison démarre. De jolies fleurs blanches et très parfumées, avec une odeur de jasmin qui flotte dans l’air jusqu’à une dizaine de mètres à la ronde.

Les fruits apparaissent en début d’automne, superbes, avec un mariage de couleurs étonnant. Des drupes rondes et charnues, d’une belle couleur bleu porcelaine, incluses dans un calice pourpre…

Ses feuilles, d’un vert moyen, dégagent elles aussi, quand on les froisse, une odeur bien particulière, que certains trouvent  désagréable, qui pour d’autres rappelle l’odeur de la cacahouète, et pour moi celle du chocolat.

L’étymologie de son nom de genre, Clerodendron, viendrait du grec kleros qui signifie « chance » ou « destin » et dendron, « arbre ». C’est donc l' »arbre de la chance », peut être en référence à l’utilité rapportée du Clerodendrum en médecine.

Mais pourquoi l’arbre du clergé ? Je ne sais…

Originaire d’Asie du Sud-Est (Japon et Chine) il a, semble-t-il, été importé du Japon en 1843 par le célèbre botaniste bavarois Philipp von Siebold à qui nous devons aussi l’introduction des hostas.