La Bigotie – Tendance fleurs sauvages jardinées.

La Bigotie – Tendance fleurs sauvages jardinées.

Sous la forme d’un verger dans un pré, un jardin primitivement d’inspiration médiévale s’est concrétisé en un jardin clos d’une palissade de charmille. Une mise en ordre en carrés distribue les 180 fruitiers en culture biologique : des pommiers, des poiriers des pruniers accompagnés de quelques cerisiers, pour devenir un lieu d’évolution des variétés net non un lieu de production. Dans cette optique, la taille fruitière n’est pas pratiquée pour éviter la perte de la notion d’architecture, propre à chaque variété.

Une composition ornementale se décline en carreaux, en commençant à l’entrée du verger par uniquement des cultures de fleurs sauvages. Des plantes recueillies dans les prés voisins, côtoient d’autres sauvageonnes importées de la région méditerranéenne. Le carreau de l’ouest est planté de vigne de table précédée du rouge éclatant de rosiers (La Sévillane), jamais arrosés, jamais traités, et en fleurs jusqu’aux gelées. Le second carreau est une prairie fleurie, un mélange de graines du commerce enrichi avec des graines sauvages choisie localement. Le troisième carreau, en gestation face au paysage ouvert sur Marsalès sera « l’enclos des guetteurs ». Le quatrième, au centre de l’espace, s’étale autour de la stèle sobre de la fontaine.

Les abords de la maison, entièrement ornés de plantes sauvages ou de vivaces horticoles, plantes habituelles des jardins de curé, agrémentent tous les recoins, en petites touches.

La qualité et la présence du paysage alentour de déclivités herbeuses sont si fortes, que le reste du jardin y puise son expression visuelle dans un style essentiellement campagnard et littéralement sauvage. La propriété est entièrement jardinée, sans aucune apparence de domestication, sans flou artistique ou semblant de laisser-aller pour faire naturel. Les plantes locales et les plantes importées sont choisies pour une meilleure adaptation à des conditions difficiles, que l’on ne veut plus corriger à grand renfort de terrassement de terre rapportée ou d’arrosage à tout va. La gestion des espaces se veut plus proche du site, plus écologique. Un entretien attentif passe par l’obtention d’un équilibre, surtout basé sur l’observation et la conservation botanique des milieux des prairies naturelles. Point de monotonie cependant, puisque la différentiation de la composition des prairies s’opère spontanément en fonction de la qualité du sol des parcelles, de l’exposition dans le vallon, dans un pointillisme bleu, améthyste ou jaune d’or.

La nature est un sujet et non plus un décor. Quand c’est planté c’est imité, en conscience, pour obtenir une apparence de végétation en liberté.

Tirées en grande partie de la végétation indigène, écologiquement attractive pour la faune, ces évolutions correspondent à une meilleure compréhension du monde végétal qui nous entoure. La valeur décorative des plantes sauvages est reconnue : le jardin « botaniste » réinvente son expression chaque année.

Dans les jardins du Périgord

Texte Françoise Phiquepal d’Arusmont – Photos Eric Sander. Ed. Ulmer 2010.

Les photos ci dessous sont de Véronique Mure

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