Longtemps abandonnée, la Bigotie fut, jusqu’à notre arrivée, un paradis pour les oiseaux. Une tour haute et ouverte pour nicher. Un paysage bocager où abonde les petits mammifères, régal des chouettes et des faucons, les autres espèces se gavant des petits fruits des haies. C’est sûr qu’au début ils n’ont pas aimé notre présence… Nous avons bien essayé de poser quelques nichoirs, en compensation, conscients de les chasser d’un bâti désormais restauré. Mais ils s’en sont moqué ! C’est toujours la tour qui les intéressait. Et assez vite, ils prirent possession de ses cavités extérieures pour nicher et se reproduire et depuis ils s’en accommodent. Bref, nous nous partageons aujourd’hui l’espace à peu près sereinement.
Depuis quelques années nous nous intéressons aussi aux populations d’insectes, certes plus petits mais bien plus nombreux et très utiles au jardin.
Il est temps, en ce début d’automne, de disposer dans des endroits « sauvages » du jardin (vous savez ceux qui ne sont pas « propres », et ici ils sont nombreux !) de vieux morceaux de bois, des tas de branches ou de feuilles, qui se révéleront des abris idéaux pour les carabes, insectes xylophages et coccinelles.
L’idéal serait de fabriquer un de ces fameux « hôtels »*, mais tout le monde n’est pas bricoleur… Alors nous avons opté pour d’autres solutions, notamment les fagots de tiges de sureaux, très riches en moelle et faciles à « fagoter ». Ils vont abriter cet hiver des syrphes, des petits rigolos qui déguisent en guêpes, en abeilles ou en bourdons mais qui sont des mouches en réalité. Ils sont particulièrement utiles à la Bigotie car mangeurs de pucerons, ennemis n°1 de nos arbres fruitiers…
Pendus dans le jardin bouquetier au coeur du verger, les fagots de sureaux attendent désormais leurs locataires…
* Pour en savoir plus sur les abris à insectes, vous pouvez consulter les sites internet de : Terre vivante, OPIE, INRA, les écologistes de l’Euzière…
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