Eté en Costières

Eté en Costières

Le chemin creux annonce la couleur.

Août sera dans les ocres, les beiges et les bruns.

La nature a baissé le ton, économie d’énergie oblige.

Les oliviers tentent bien un glauque timide, mais sans conviction.

Les cistes sont au repos dans un lit épais de feuilles roussies

Seuls quelques tout jeunes cistes d’un vert provoquant émergent de cet abri installé là par leur parentèle.

Juste au dessus un escargot a pris de la hauteur, en solitaire. Pas d’escalade collective comme les limaçons, ces escalo fenoumqui s’agglutinent au faîte des fenouils. Mais lui aussi esquive la chaleur des galets en grimpant sur les tiges à sa portée.

On s’imagine tout à l’arrêt.

Pourtant, un peu plus loin, une cohorte de fourmis trace vaillamment son chemin en circulant au milieu d’un tapis d’aiguilles de pins et de feuilles de chênes. 

Caminante, no hay camino/se hace camino al andar[1]

L’air est empli des stridulations des cigales qui ont quitté tantôt leur vie souterraine pour un dernier mois à la lumière.

Il fait chaud.

Vraiment chaud.

Ainsi va la vie estivale en Costières.


Olivette @vmure
Ciste de Montpellier Cistus monspelliensis sur lit de feuilles… @vmure
Ciste de Montpellier @vmure
@vmure
Fourmis en chemin @vmure

[1]« Marcheur, il n’y a pas de chemin/Le chemin se construit en marchant » – Antonio Manchado

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