Mais pourquoi les plantes ont elles des épines et des aiguillons ?

Mais pourquoi les plantes ont elles des épines et des aiguillons ?

– Les épines, à quoi servent-elles ?

Le petit prince ne renonçait jamais à une question, une fois qu’il l’avait posée. J’étais irrité par mon boulon et je répondis n’importe quoi:

– Les épines, ça ne sert à rien, c’est de la pure méchanceté de la part des fleurs !

– Oh!

Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune:

– Je ne te crois pas ! Les fleurs sont faibles. Elles sont naïves. Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines… 

L’hiver est une saison propice à l’entretien des haies, dont on connait toutes les qualités pour le maintien de la diversité du vivant et des équilibres écologiques…

Mais entretenir les haies c’est aussi s’attaquer à un système défensif de plantes « armées » d’épines et d’aiguillons… Un combat dont on sort rarement indemne… J’en veux pour preuve l’état de mon visage après une journée de débroussaillage…

Mais pourquoi les plantes ont elles des épines ?

De façon globale on constate que la présence des épines peut être expliquée par une adaptation des plantes à l’environnement dans lequel elles vivent.

Dans les milieux secs et arides, les épines se substituent aux feuilles pour réduire la surface foliaire et les pertes en eau. Mais chez certaines plantes les épines ou les aiguillons les protègent des prédateurs, les herbivores notamment.

Dans les haies des jardins ruraux, les aubépines (Crataegus monogyna), prunelliers (Prunus spinosa), rosiers des chiens (Rosa canina), ronces (Rubus fruticosa), en formant des fourrés impénétrables, gardent tout le monde à bonne distance… Tout le monde ? Pas si sur… Toute une petite faune malicieuse y trouve refuge, bien à l’abri…

 Le prunellier par exemple, dont j’ai du mal à supporter l’agressivité… avec ses épines acérées et son port touffu, est un arbuste impénétrable pour ses prédateurs dont les chats (voire les pies). Quantité d’oiseaux de taille moyenne, comme les merles noirs, ou de petite taille, comme les fringilles (verdiers, chardonnerets, linottes, …) ou les fauvettes à tête noire et les bruants jaunes », y installent leur nid en toute quiétude. De plus son feuillage nourrit de nombreux insectes, notamment les chenilles de plus de 60 espèces de papillons! Le flambé, le gazé, notamment, deux papillons diurne en forte régression, ou le thécla du prunier. Mais aussi des papillons nocturnes : l’écaille marbrée, l’écaille fileuse, le petit paon de nuit. Ses fruits qui restent sur les branches une partie de l’hiver constituent une nourriture appréciée des oiseaux (merles, grives,…) et de certains petits mammifères. Un très joli charançon vert cuivreux à pourpre, le rhynchite du prunellier, passe son stade larvaire dans l’amande du noyau (cf site de la LPO).

Pas que de la pure méchanceté…

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