Apprenons à reconnaitre le « panais urticant » pour mieux l’éviter sur les chemins de Dordogne

Apprenons à reconnaitre le « panais urticant » pour mieux l’éviter sur les chemins de Dordogne

 

Quand les grands froids de l’hiver seront derrière nous, les randonneurs vont repartir sillonner la campagne périgourdine. Il ne serait alors pas étonnant qu’ils croisent en chemin le panais sauvage, dont il existe de nombreuses formes spontanées en Europe.

Il pousse sur sol calcaire, dans les prés ou en bords des chemins. Il fleuri en juillet-août avec des inflorescences en ombelles qui nous rapelle qu’il appartient à la famille des APIACEES (autrefois Ombellifères), comme le fenouil ou la carotte. Comme cette dernière sa racine est charnue et était autrefois consommée en légume.

La variété qui nous intéresse ici est le panais urticant (Pastinaca sativa L. subsp. urens ) qui provoque des dermites de contact, qui peuvent être sévères et provoquer chez les sujets sensibles des brûlures du 2e degré.
La sève des panais en général, et spécialement de cette variété, contient des substances (les furanocoumarines) qui ont la propriété de provoquer des réactions cutanées, aggravées sous l’action des rayons solaires par photosensibilisation.
Connu sous le nom de « Pèstanade », les personnes habituées à parcourir la campagne en été ont très vite appris à l’éviter comme la peste …
Assez fréquent en Dordogne, il est très présent dans les près de la Bigotie. Et nous en avons fait la douloureuse expérience après les séances de maniement de la débroussailleuse pendant lesquelles, inconsciemment  mais systèmatiquement, nous nous projetions sur toutes les parties découvertes du corps, un broyat de tiges et feuilles de panais urticant.  Résultat :  jambes et bras couverts de brûlures purulantes pendant au moins trois semaines… Peu esthétiques et surtout douloureuses… Nous avons appris à nos dépens que pour débroussailler et couper l’herbe il était plus prudent en été (et surtout en été) d’être couvert de la tête aux pieds…

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Ils sont 4 commentaires

  1. Bernard

    Je ne peux que souscrire à ce qui est décrit çi-dessus .Le « panais urticant » à l’aspect totalement inoffensif provoque de sacrées brûlures …qui mettent parfois bien plus de trois semaines à disparaitre….ce sera là mon seul désaccord avec cet exposé.

  2. Fanette

    ma petite fille de 9 ans vient de subir le panais ( sans fleur ) en cette fin de mois de mars.
    visage brûlé au 2ème degré – démengaisons –

  3. Henri SURGOT

    HENRI : On en trouve également beaucoup dans le mâconnais. Mon voisin en arrachait à la main sans inconvénient jusqu’au jour où il a été sensible à cette plante : résultat brûlures au 2ème degré et plus d’un mois pour guérir.

  4. Deux ou trois petites choses sur les Apiaceae | Botanique Jardins Paysages

    […] Les organes végétatifs sont dotés de canaux sécréteurs de gomme-résine ou d’huiles essentielles à l’odeur pénétrante qui constituent pour la plante une protection contre les herbivores. Au delà de l’odeur, certaines Apiaceae peuvent provoquer de graves lésions au contact avec la peau, notamment en été. La grande berce (Heracleum sphondylium) est bien connue pour cela, un peu moins le panais urticant (Pastinaca sativa L. subsp. urens ) que l’on rencontre pourtant souvent en chemin (voir ici). […]


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