Plein nez sur les lavandes…

Plein nez sur les lavandes…

Les lavandes de la Bigotie sont en pleine floraison en ce mois de juillet. Tout ce que le jardin compte d’insectes est rassemblé là, par l’odeur alléchés ! Mais quel bonheur pour nous aussi de s’y frotter, de les effleurer au passage,  pour profiter de leur puissant parfum.

Parmi le cortège des fleurs d’été, une saison où les fleurs sont rares dans les garrigues méditerranéennes, la lavande tient une place particulière. Comme toutes ses « cousines » de la famille des Lamiacées (thym, romarin, sauge…), elle sature l’air chaud de notes olfactives « aromatiques », une note de tête, à l’odeur agreste, florale, herbacée qui lui confère un caractère viril et énergétique. Voilà pourquoi on la retrouve souvent utilisée dans les parfums masculins…

Non contente de flatter notre odorat, elle enchante aussi notre vue de ses inflorescences bleutées. Le célèbre « bleu lavande », évocateur du Midi et des ciels d’été justement.

On peut même avancer que les champs de lavande cultivée, surtout du lavandin, très généreux en huile essentielle, où s’alignent à l’infini ses grosses touffes aux formes arrondies, font partie du patrimoine de la Provence au même titre que les olivettes.

Depuis les rituels de momification de l’ancienne Egypte jusqu’au sachet de fleurs séchées, glissé entre les piles de linge, la lavande est depuis toujours indissociable de notre besoin de pureté. Dans l’antiquité, grecs et romains l’utilisaient pour parfumer leurs vêtements et l’eau du bain. Même l’origine de son nom, du latin lavare, laver témoigne de l’importance de cet usage. Et les « lavandières » qui parfumaient l’eau de leur lessive à la lavande, le confirment.

Puissant antiseptique, l’huile essentielle de la lavande vraie (Lavandula angustifolia syn. L. officinalis, L. vera), est réputée pour cette qualité et bien d’autres.

Mais d’où lui viennent ces qualités ?

L’observation attentive d’une fleur de lavande, et de son calice en particulier, révèle qu’ils sont recouverts de minuscules poils épidermiques, les trichomes glandulaires, gorgés d’essence. La nuit, les trichomes fabriquent et accumulent des huiles essentielles. Dans la journée, elles seront libérées par évaporation, consommant ainsi de la chaleur et refroidissant la plante.  Une technique de climatisation autrement dit…

Dès lors on comprend pourquoi les sachets odorants de lavande ne renferment que des calices. Emiettés après séchage minutieux des restes des inflorescences.

Dans les jardins cette vivace aura sa place partout où elle peut trouver du soleil à profusion ainsi qu’un sol sec, de préférence rocailleux et bien drainé.

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Ils sont 2 commentaires

  1. Catherine D

    Tu fais tous ces petits sachets ? ma mère m’avait appris à faire les bouteilles, j’en fais parfois, des sachets aussi avec des morceaux de vieux linge… tu ne les arroses aps , elles ? Ici aussi c’est affreusement sec, même les troénes de la haie font la tête !

  2. veronique

    J’adorerai savoir faire les bouteilles… C’est long à faire ? Je fais les sachets que j’offre à nos hôtes en cadeau de bienvenue, j’optimise la fabrication avec ce tissu qui n’a pas besoin d’ourlet… Ici très sec aussi, j’arrose le tour de la maison le soir, mais pas les lavandes…


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