C’est la semaine sans pesticide : 5 conseils pour jardiner bio

C’est la semaine sans pesticide : 5 conseils pour jardiner bio

Source : Relaxnews sur Futura-Sciences

Pour la cinquième année consécutive du 20 au 30 mars se déroule en France mais aussi dans d’autres pays la semaine sans pesticide.

Cet événement cherche à sensibiliser les jardiniers et le grand public aux risques liés aux produits chimiques (intoxication, pollution) et à promouvoir des méthodes de jardinage alternatives et plus douces.

Voici cinq éco-gestes pour un jardin bio et durable.

Réaliser soi-même son compost

Indispensable pour la bonne santé du sol, le compost peut s’obtenir à partir des déchets végétaux (tontes de gazon, petites branches, feuilles mortes et mauvaises herbes) et des restes de la cuisine, comme les épluchures de fruits ou de légumes. Ce mélange peut être déposé en plusieurs couches de 10 à 20 cm dans des caisses en bois, ou bien stocké en tas dans un coin inutilisé du jardin. Il faudra l’arroser et l’aérer
régulièrement afin de le rendre souple et homogène.

Après plusieurs semaines, voire quelques mois, le compost est prêt à être répandu sur la surface du sol. Il permettra de fertiliser la terre et d’en améliorer la qualité sans recours à des engrais chimiques. En bonus, le compostage participe à la réduction des déchets ménagers.

Pailler les plantes et la terre nue

Il est souvent recommandé de recouvrir la terre, à certains endroits, de paillage. Une opération simple qui empêche les mauvaises herbes de pousser, et permet aussi de favoriser la prolifération des insectes auxiliaires, alliés du jardinier, pour éloigner les insectes nocifs pour les végétaux.

Constitué de fumier décomposé, d’écorces, de feuilles mortes et de branchage découpé, le paillage doit s’étaler en surface, sur une terre humidifiée, notamment au pied des arbres ou des plantes.

Le paillage a en outre l’avantage de protéger en partie du gel, mais aussi de diminuer l’évaporation et de piéger la rosée du matin, ce qui réduit les besoins d’arrosage.

Préférer les engrais verts aux insecticides

Le purin de plantes, le compost, le fumier de cheval, les algues, riches en oligo-éléments, le sang séché de volaille, la poudre d’os, la corne broyée, les cendres, le phosphate naturel, sont autant d’engrais naturels qui remplaceront efficacement les produits chimiques.

Le purin d’ortie, par exemple, est un très bon engrais vert qui s’attaquera aux pucerons et parasites du potager. Il s’obtient en mélangeant dans un récipient hermétique 1 kilo d’orties avec 10 litres d’eau de source ou de pluie.

Après quelques semaines de macération, la solution (fortement odorante) obtenue s’utilise comme un fongicide, en la versant sur le sol, ou comme insecticide, en la pulvérisant finement sur les feuilles.

Les engrais naturels à base d’azote, de phosphore ou de potasse (vendus en jardineries) sont également de très bons engrais pour la croissance des plantes et des fleurs.

Economiser l’eau

L’eau étant une ressource précieuse, il convient de bien savoir l’utiliser afin de ne pas la gaspiller. Au printemps ou en été, l’arrosage doit par exemple intervenir à l’aube ou au coucher du soleil, afin d’éviter l’évaporation de l’eau. Il faut aussi arroser moins souvent mais plus longtemps, en concentrant l’eau à la base des végétaux afin qu’elle puisse être captée plus facilement par les racines.

La meilleure eau du jardin est celle qui tombe du ciel, car dépourvue de chlore et de calcaire. Les jardiniers conseillent de récupérer l’eau de pluie dans des barriques de stockage, des récipients ou des cuves.

 

Entretenir les plantes et les animaux utiles

Parce qu’ils sont les ennemis des ravageurs, certains insectes et animaux sont très utiles au jardin. Les utiliser revient à faire ce que l’on appelle de la lutte biologique. Les araignées mangent pucerons et moustiques, les punaises s’occupent des chenilles tandis que les crapauds raffolent des limaces et des larves tant redoutées des petits végétaux.

Les vers de terre sont également très précieux car les galeries qu’ils
creusent aèrent la terre, l’ameublissent et accélèrent son enrichissement en matière organique. Les abeilles et les papillons sont également très utiles en tant que pollinisateurs dans la fécondation des fleurs.

Pour favoriser la présence de toutes ces bêtes, il est conseillé de multiplier les petits coins sauvages où la végétation est dense, d’aménager de petites mares, des abris à insectes, des nichoirs et des mangeoires pour les batraciens et les oiseaux, et d’élever un petit muret en pierres exposé au soleil de manière à attirer les lézards.

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